(Katmandou) Le mont Everest et ses sommets environnants sont de plus en plus pollués et de plus en plus chauds, et les glaciers voisins fondent à une vitesse alarmante qui le rendra probablement plus dangereux pour les futurs alpinistes, a annoncé mardi un scientifique américain qui a passé plusieurs semaines dans la région de l’Everest.

Après son retour des montagnes, le professeur John All, de l’Université Western Washington, a déclaré que son équipe de scientifiques et lui-même avaient découvert qu’il y avait beaucoup de pollution enfouie profondément dans la neige et que la neige était étonnamment sombre quand ils l’ont traitée et filtrée.

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John All

«Ce que cela signifie, c’est que la neige se forme autour de petits éléments polluants. La neige est donc en train de piéger la pollution et de l’attirer vers le bas», a expliqué M. All à Katmandou, capitale du Népal.

M. All et son équipe ont passé des semaines à tester la neige sur l’Everest et ses sommets environnants, ainsi que des plantes sur les contreforts.

«Le réchauffement de la température fait fondre très rapidement les glaciers et la neige autour du mont Everest, donc ce qui se passe, c’est que même en cas de tempête, elle fond en quelques heures», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que les glaciers sont de plus en plus minces et de plus en plus petits, ce qui rend les excursions plus dangereuses pour les alpinistes.

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Le mont Lhotse.

L’équipe avait l’intention de grimper à la fois l’Everest et le mont Lhotse, mais la foule sur l’Everest les a forcés à modifier leurs plans. Ils ont grimpé jusqu’au dernier camp à 8000 mètres d’altitude, dernier point partagé par les deux montagnes, et n’ont atteint que le sommet de Lhotse.

Des centaines de grimpeurs s’étaient alignés les 22 et 23 mai pour tenter d’atteindre le sommet de l’Everest, créant ainsi un embouteillage blâmé pour la mort de plusieurs alpinistes.

M. All a expliqué qu’il était trop risqué pour son équipe de collecter des échantillons, car beaucoup d’alpinistes se déplaçaient très lentement.

Les scientifiques ont affirmé que les échantillons et les données seraient traités une fois rentrés aux États-Unis et qu’ils publieraient ensuite un rapport sur leurs résultats. Ils avaient effectué des recherches similaires dans la région en 2009.