(Ottawa) L’une des expertes les plus chevronnées de l’industrie des déchets estime que la seule façon d’éviter que des ordures canadiennes se retrouvent dans des ports et des dépotoirs étrangers est d’interdire complètement ces exportations.

La professeure de l’Université Queen’s Myra Hird, qui dirige un groupe de recherche sur les systèmes de gestion des déchets au Canada, croit qu’un traité international pour empêcher les pays riches de déverser leurs déchets dans les pays en développement ne suffira pas à régler le problème. Une telle démarche ne freinerait pas des gens sans scrupules qui pourraient gagner beaucoup d’argent en violant les règles, selon elle.

Les déchets du Canada ne se sont pas retrouvés aux Philippines parce que les gens respectaient les règles, a ironisé Mme Hird.

Ces ordures — qui ont provoqué un conflit diplomatique entre le Canada et les Philippines — sont en train de faire leur chemin vers Vancouver, après avoir passé près de six ans dans deux ports des Philippines.

Le député néo-démocrate Gord Johns croit que le Canada n’est pas un bon voisin en permettant d’exporter des déchets dans les pays les plus pauvres.

La ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, s’est engagée à lutter contre la pollution par les plastiques, mais jusqu’à présent, elle n’a pas évoqué l’idée d’interdire complètement l’exportation de déchets.