(Londres) La police britannique a arrêté lundi les dix militants de Greenpeace qui avaient bloqué l’entrée du siège de BP à Londres pour réclamer au géant pétrolier l’arrêt de l’exploration pétrolière et gazière.

La police londonienne, qui avait auparavant fait état de quatre arrestations, a indiqué dans la soirée que les dix manifestants impliqués avaient été arrêtés.

« Il n’y a plus de manifestants sur place mais la police maintient une présence sur les lieux », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Dans la journée, des militants de l’organisation écologiste avaient pris place dans cinq conteneurs, installés au cours de la nuit et équipés de nourriture, boissons, toilettes, lumière, livres et jeux pour permettre à leurs occupants de tenir au moins quelques jours.

Des lettres formant les mots « Urgence climatique » ont également été accrochées sur les fenêtres par des militants descendus en rappel le long de l’immeuble de la major britannique, situé sur la très chic place St. James.

Cette action intervient à la veille de l’assemblée générale annuelle de BP à Aberdeen, en Écosse, mardi. Greenpeace souhaite que le groupe passe à des énergies purement renouvelables, ou cesse ses activités : « Nous bloquons le siège de BP parce qu’il n’est tout simplement pas possible de faire comme si de rien n’était », a déclaré Paul Morozzo, un militant qui avait pris place à l’intérieur d’un conteneur, cité dans un communiqué.

« BP nourrit une urgence climatique qui menace des millions de vies et l’avenir du monde vivant. C’est scientifiquement prouvé : nous devons cesser de chercher de nouveaux gisements de pétrole et de gaz si nous voulons une planète vivable. BP doit faire le ménage ou dégager », a-t-il ajouté.  

Tout en se disant favorable au dialogue, « et même aux protestations pacifiques », un porte-parole du groupe a estimé qu’« empêcher l’entrée et la sortie d’un immeuble de bureaux de cette façon » était « dangereux ». « C’est clairement une question que la police doit résoudre le plus rapidement possible », a-t-il dit à l’AFP.

Ce blocage intervient quelques semaines après une série d’actions menées à Londres par l’organisation Extinction Rebellion, qui avait bloqué plusieurs sites de la capitale britannique pour réclamer un « état d’urgence écologique ».

Le blocage du siège de BP procède de la même dynamique, a souligné Morten Thaysen, un militant de Greenpeace. « Les gens sont très préoccupés par l’urgence climatique en ce moment », a-t-il dit à l’AFP.