(Washington) La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a approuvé jeudi un texte visant à obliger Washington à rester dans l’accord de Paris sur le climat qu’a promis de quitter Donald Trump, un geste surtout symbolique puisque cette loi a très peu de chances de passer le Sénat.

Ce vote «déclare au monde entier que les États-Unis ne sont pas dans le déni face aux études scientifiques accablantes sur le climat», a déclaré dans l’hémicycle la présidente démocrate de la chambre basse, Nancy Pelosi.  

«Ce texte exige que l’on agisse dès maintenant, en nous faisant rester» au sein de l’accord de Paris, «seul accord international visant à mettre un terme à la crise climatique, et en exigeant un plan d’action à l’administration» de Donald Trump, a-t-elle ajouté.  

Mais Mme Pelosi a elle même présagé que ce texte serait « mort-né à son arrivée au Sénat », contrôlé par les républicains.  

Même s’il ne sera donc très probablement pas adopté définitivement, le vote de ce texte à la chambre basse, par 231 voix contre 190, «envoie un signe important à nos alliés sur l’écrasant soutien des Américains à cet accord», veut croire son auteure, l’élue démocrate Kathy Castor.  

L’accord est «vital pour développer une économie de l’énergie propre et éviter les pires effets du changement climatique», a-t-elle souligné.  

Le démocrate Barack Obama avait signé fin 2015 l’accord de Paris sur le climat. Son successeur, Donald Trump, a décidé en juin 2017 de quitter l’accord, qui vise à contenir le réchauffement mondial sous les +2 °C.  

Ironie de l’histoire, le retrait des États-Unis ne pourra être effectif que le 4 novembre 2020, soit au lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine. Le sujet pourrait donc occuper grandement la campagne électorale.

Le texte adopté jeudi par la Chambre exige de la Maison-Blanche qu’elle présente et actualise chaque année un plan d’action pour que les États-Unis respectent leurs objectifs fixés dans le cadre de l’accord de Paris, notamment une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% sous le niveau enregistré en 2005, d’ici 2025.