(Genève) Les deux cyclones qui ont ravagé en un mois le Mozambique sont sans précédent dans l’histoire récente, a déclaré vendredi l’Organisation météorologique mondiale (OMM), institution spécialisée de l’ONU.

Le cyclone Kenneth, qui a balayé la côte nord du Mozambique cette semaine, a touché «une zone où aucun cyclone tropical n’avait été observé depuis l’ère des satellites», a relevé l’OMM dans un communiqué.

Kenneth est survenu un mois à peine après le passage meurtrier du cyclone Idai plus au sud, ainsi qu’au  Malawi et au Zimbabwe, qui a fait plus de 1000 morts.

«Il n’y a aucun souvenir de deux tempêtes d’une telle intensité frappant le Mozambique au cours d’une même saison», a ajouté l’agence, qui qualifie Kenneth de «cyclone tropical sans précédent».

L’OMM a annoncé qu’une mission d’enquête actuellement au Mozambique allait également étudier « l’impact du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer » sur la vulnérabilité du pays face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Le changement climatique a rendu les cyclones plus dévastateurs, car l’augmentation du niveau des mers a renforcé la puissance des tempêtes, a expliqué la porte-parole de l’OMM, Clare Nullis.

Selon l’agence, la saison actuelle des cyclones dans le sud-ouest de l’Océan Indien «a été exceptionnellement intense», avec 15 tempêtes et neuf «cyclones puissants», comme lors du précédent record de la saison 1993-1994.