Des rassemblements citoyens ont eu lieu dans des centaines de villes, dont Montréal, samedi, pour réclamer des mesures urgentes de lutte contre les changements climatiques.

La journée Dans nos rues pour le climat - Rise for Climate se tenait à quelques jours de l'ouverture du Sommet mondial d'action pour le climat ayant cours du 12 au 14 septembre, à San Francisco, en Californie.

Au Québec, les manifestants prenant part à cette mobilisation internationale espèrent également avoir l'oreille des partis en campagne électorale.

Nicolas Chevalier, porte-parole d'un des organismes écologistes présents au rassemblement dans le Vieux-Port de Montréal, veut interpeller les politiciens et mettre au clair qu'« on veut entendre parler » d'environnement.

Après un été marqué par une canicule meurtrière et des incendies de forêt dévastateurs, M. Chevalier déplore que ces enjeux soient mis « sous le tapis » par ceux qui aspirent à former le prochain gouvernement.

« C'est encore une fois une poussée vers le redressement de l'économie, alors que l'économie va s'effondrer quand les changements climatiques vont prendre le dessus », relève-t-il.

Le représentant de Leap Montréal reproche aux formations politiques d'offrir des « solutions faciles » pour rassurer les citoyens qui ne sont pas prêts à être confrontés à la réalité des changements climatiques.

M. Chevalier s'alarme que la Coalition avenir Québec, en avance dans les intentions de vote, a récemment retiré en catimini les mots « pétrole » et « gaz de schiste » de son site web.

Le parti affirmait auparavant souhaiter une « exploitation responsable du pétrole » et évoquait la possibilité de « l'exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique ». Ses orientations ne parlent désormais que « d'exploitation des ressources naturelles ».

De Montréal à Paris

Les Montréalais ne sont pas seuls dans cette démarche puisque près de 800 rassemblements du genre étaient organisés samedi dans plus de 85 pays, dont la France.

Plus de 18 000 personnes ont pris d'assaut les rues de Paris pour réclamer à leurs élus de placer le dossier du réchauffement climatique en tête de liste de leur ordre du jour politique.

Ils s'étaient donné rendez-vous devant l'hôtel de ville de Paris avant d'entamer une marche de près de deux kilomètres jusqu'à la place de la République.

Le Sommet mondial d'action pour le climat prendra place en Californie sous l'invitation du gouverneur Jerry Brown, qui s'était proposé comme hôte après le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat par le président américain Donald Trump.