La ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, veut convier le milieu des affaires à la table de discussion, à l'automne, lorsque ses homologues du G7 et elle se réuniront à Halifax pour se pencher sur la pollution des océans par le plastique.

En conférence de presse mardi en Nouvelle-Écosse, la ministre a souligné que les Canadiens jettent chaque année des objets de plastique valant jusqu'à 150 milliards de dollars au total - des déchets qui aboutissent souvent dans les océans.

Mme McKenna dit vouloir travailler avec les provinces, les territoires et les municipalités pour mettre sur pied une stratégie nationale contre ce type de pollution.

Elle souhaite également inclure les producteurs de plastique au sommet qui prendra place en septembre, avec ses homologues de l'Italie, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de l'Union européenne.

Quant aux États-Unis et au Japon, ils n'avaient pas apposé leur signature sur la charte du plastique présentée au récent sommet du G7 dans la région de Charlevoix.

Le document engage les pays signataires à discuter des diverses manières de réduire la pollution des océans, qui contiennent déjà 150 millions de tonnes de déchets de plastique selon Ottawa.

Certaines revues scientifiques estiment que leur volume dépassera même celui des poissons d'ici 2050.

Le vice-président d'Oceans North, Louie Porta, souhaite que le gouvernement canadien s'engage à accroître la surveillance de ces déchets par les scientifiques.

Il espère aussi que l'industrie du plastique assumera ses responsabilités en instaurant par exemple un système en vertu duquel elle devrait récupérer une bouteille jetable pour chaque nouvelle bouteille produite.