Plusieurs organisations ont tenu une manifestation au centre-ville de Montréal, samedi après-midi, pour dénoncer les projets d'oléoduc Énergie Est et d'inversion de la Ligne 9B.

Des militants de la Coalition étudiante contre les oléoducs, de Greenpeace, de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) et du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec ont participé au rassemblement. La chef du Parti vert, Elizabeth May, était aussi présente.

Mme May a affirmé que le Canada devrait favoriser le raffinement du pétrole issu des sables bitumineux en Alberta plutôt que de construire des oléoducs pour envoyer l'or noir se faire raffiner à l'étranger.

La chef des verts soutient que des agents de dilution doivent être ajoutés au pétrole lourd afin que celui-ci soit assez liquide pour pouvoir circuler dans un oléoduc. Elle ajoute que ce procédé transforme le pétrole en un produit encore plus toxique que le pétrole brut raffiné.

La Coalition étudiante contre les oléoducs, formée à l'automne 2014, regroupe 15 associations étudiantes québécoises. Elle estime que les projets d'oléoducs ne font «qu'enrichir une minorité en transférant les coûts aux populations les plus vulnérables et aux générations futures».

De plus, elle affirme que ces projets détruiraient des écosystèmes fragiles et contamineraient les cours d'eau potable dès la première fuite. Elle ajoute qu'ils provoqueraient également une hausse des émissions de gaz à effet de serre au Canada en raison de l'exploitation accrue des sables bitumineux de l'Alberta.

La coalition estime que la mobilisation citoyenne contre ces projets est très importante, certains sondages ayant démontré que 70 pour cent de la population canadienne s'y oppose.