Une fumée noire a enveloppé la capitale éthiopienne, vendredi, alors que 6,1 tonnes de défenses d'éléphants, d'ornements en ivoire et de bijoux de toutes sortes ont pris feu dans un immense bûcher.

Des responsables gouvernementaux ont allumé ce brasier dans l'espoir de décourager les braconniers et les trafiquants.

L'Éthiopie est devenue le deuxième pays à y aller d'une pareille initiative cette année afin d'encourager la conservation des éléphants. Ces gros mammifères sont menacés par les braconniers qui les traquent pour leurs défenses.

Le directeur général de l'Autorité éthiopienne de la faune et de la conservation (AÉFC), Dawud Mome, a précisé que l'ivoire ayant été brûlé avait été confisqué à plusieurs personnes au cours des 20 dernières années.

Il a indiqué que «le braconnage est en train de devenir une préoccupation croissante» dans son pays.

Il a mentionné que des saisies ont été menées par des policiers locaux de concert avec Interpol.

Depuis 2010, 734 individus ont été arrêtés pour leur implication dans le commerce illégal de l'ivoire. La plupart d'entre eux étaient des Chinois circulant par l'Aéroport international Bole situé à Addis-Abeba, selon la Fondation africaine de la faune.

À l'heure actuelle, l'Éthiopie ne compte plus que 1900 éléphants alors que dans les années 1970, il y en avait plus de 15 000, d'après l'AÉFC.

Le Kenya avait également brûlé 15 tonnes d'ivoire le mois dernier.