Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) n'exclut pas de rejeter certains des 1500 mémoires qu'il a reçus au sujet des mines d'uranium.

Une bonne partie de ces mémoires sont des copies conformes d'une série de cinq documents modèles émanant de la coalition Québec meilleure mine, qui s'oppose à l'exploitation des mines d'uranium.

« Ce n'est pas le nombre de mémoires qui compte, mais l'argumentation, dit Diane Paquin, directrice des communications du BAPE. Il faut les passer [en revue] et on va arriver à un consensus sur ce qu'on va faire de tout ça. »

Il est possible que certains des mémoires soient rejetés s'ils ne contiennent pas d'éléments originaux.

« Ça dépend si ça se produit une fois ou si ça se produit 100 fois, dit-elle. Il faut voir comment les mémoires sont présentés, il faut les regarder un à un. »

Vive l'opposition

Le BAPE entreprend le 11 novembre la dernière phase de ses audiences publiques sur les enjeux de la filière uranifère au Québec, dans plusieurs régions du Québec.

Pendant cette consultation, les autorisations en vue du démarrage du projet minier Matoush, de Strateco, à 275 km au nord de Chibougamau, sont suspendues.

Un autre projet de mine d'uranium, à Sept-Îles, est au point mort depuis quelques années. Il avait notamment suscité l'opposition de 20 médecins en 2009, qui avaient menacé de quitter la ville si la mine voyait le jour.

Depuis, l'entreprise derrière ce projet, Terra Ventures, est devenue une filiale de RioTinto. Il n'a pas été possible hier de connaître l'intention du géant minier au sujet du gisement de Sept-Îles.

Le sujet de l'uranium a suscité 1500 mémoires jusqu'ici, ce qui est beaucoup plus que d'autres enquêtes récentes du BAPE.