Le gouvernement de l'Ontario mise maintenant sur la biofibre forestière pour réduire l'utilisation des combustibles fossiles et pour favoriser la création d'emplois. Cependant, certains écologistes affirment que ce plan sacrifierait plus d'arbres qu'il n'est nécessaire.

Prévue sur une période de cinq ans, cette nouvelle politique gouvernementale concerne les résidus forestiers - tels que les arbres, les branches d'arbres et les arbres inutilisés et qui ne sont pas commerciales - qui jonchent le sol des forêts.

Le gouvernement ontarien soutient que la conversion de ces déchets en énergie sera bénéfique, car elle permettra de réduire la dépendance à l'égard des sources d'énergie conventionnelles et donnera une impulsion au développement économique du nord de l'Ontario.

«Ce qui était laissé sur place est maintenant utilisé, ce sont des résidus qui étaient tout simplement jetés», a expliqué en entrevue la ministre des Richesses naturelles de l'Ontario, Donna Cansfield.

Cependant, certains écologistes ne sont pas impressionnés par cette idée. Ils craignent que ce plan ne résulte qu'à couper des arbres afin de s'attaquer aux problèmes économiques de l'Ontario.

Bien que l'idée de convertir les déchets en biocarburant semble bonne, Trevor Hesselink, directeur du Programme de foresterie à la Société pour la nature et les parcs du Canada, soutient que les avantages perdus en ce qui concerne la photosynthèse et les émissions additionnelles de gaz à effet de serre provenant de l'exploitation du bois et du transport de la biofibre feront plus de tort que de bien.

Trevor Hesselink craint également que le gouvernement accorde une permission d'exploiter les résidus forestiers gratuitement pendant 10 ans en tant que mesure incitative pour lancer l'industrie de la biofibre forestière.