«Nous n'avons jamais eu de commentaires des acteurs à l'effet que [nos horaires de tournée] étaient insoutenables», affirme le président de Tohu-Bohu, Yoann Desrosiers, en entrevue avec La Presse.

Pendant près d'une heure, nous avons posé des questions sur l'horaire de tournée, les conditions de travail et la relation que Tohu-Bohu entretient avec ses employés. L'entreprise nous a aussi communiqué certaines déclarations par courriel.

«La compagnie respecte la loi et prône un climat de travail sécuritaire pour tous ses artistes, techniciens et collaborateurs. La compagnie embauche plus de 200 artistes et techniciens pigistes à chaque année, lesquels travaillent sur des tournées au Canada et aux États-Unis. [...] Vous faites référence à des événements isolés qui représentent une infime minorité des collaborateurs avec qui nous travaillons sur une base régulière», soutient Maryse Fortin Dupuis, productrice exécutive de Tohu-Bohu.

«Nous sommes tout à fait conscients que certaines journées sont plus intenses que d'autres [...], mais je pense que c'est la réalité des groupes d'artistes qui font des tournées. [...] Ça dépend aussi des conditions météo: c'est beaucoup plus agréable de faire de la tournée au Québec en été plutôt qu'en hiver», continue le président de l'entreprise.

Yoann Desrosiers et Maryse Fortin Dupuis assurent que leur entreprise est « sérieuse et très bien structurée », qu'elle « travaille dans le respect de ses ententes contractuelles et de ses collaborateurs » et qu'ils ont de bonnes relations avec les acteurs, nombreux, disent-ils, à faire plusieurs tournées avec eux.

«Ça fait des années qu'on fait de la tournée. Maryse et moi en avons fait nous-mêmes beaucoup. On connaît très bien la réalité de ce que c'est», affirme Desrosiers.

«On n'est pas dans notre tour de bureaux en s'imaginant comment ça se passe sur le terrain. Il faut garder en tête qu'il y a un grand pourcentage de gens et d'artistes avec qui on retravaille», conclut Maryse Fortin Dupuis.