François Legault accuse Philippe Couillard « d'essayer de profiter » du dossier de l'ALENA à des fins politiques en demandant aux agriculteurs de se rallier au Parti libéral. « Ce n'est pas le temps d'être partisan », « c'est le temps d'être uni » pour s'assurer qu'il n'y ait aucun compromis sur la gestion de l'offre, a plaidé le chef caquiste dimanche.

Il a tenu en après-midi une mêlée de presse qui n'était pas prévue à son horaire de campagne.

Selon le Globe and Mail, le gouvernement Trudeau s'apprêterait à concéder à l'administration Trump des demandes concernant l'accès américain au marché laitier canadien. Le quotidien torontois avance également que cet accès pourrait être supérieur à ce qui avait été consenti par le passé dans l'accord de partenariat transpacifique. 

Le chef libéral, Philippe Couillard, a réagi en déclarant que « c'est important que tous les Québécois se rallient derrière » lui et son parti, « pour défendre leurs intérêts et protéger la gestion de l'offre pour les prochaines années et les prochaines générations » Appelé à commenter cette sortie, François Legault a répondu : « Je pense que ce n'est pas le temps d'essayer de profiter de cette situation, c'est le temps d'être unis, que les quatre chefs soient unis ».

« Il ne faut pas faire de compromis sur la gestion de l'offre. Il faut être très clair. Ce n'est pas le temps d'être partisan. Il faut que les quatre chefs parlent ensemble », a-t-il également indiqué. 

Le chef caquiste a signalé que son équipe de transition a parlé avec le bureau de Justin Trudeau dimanche. « On nous a confirmé que c'était possible qu'il y ait une entente au cours des prochaines heures. L'équipe de M. Trudeau nous a garanti que, s'il y a une entente, ils nous aviseront, nous informeront de l'entente dès que ce sera possible. Mon équipe de transition s'est assuré que, s'il y a victoire de la CAQ, j'aurai l'occasion [lundi] soir d'avoir une conversation avec Justin Trudeau. »

Pour lui, « aucun compromis sur la gestion de l'offre ne serait acceptable ». Il ne faut pas « jouer sur les mots » à ce sujet, a-t-il insisté. « Je ne veux ouvrir la porte à aucun autre scénario que celui de protéger à 100 % la gestion de l'offre. »