La campagne a été dure, les sondages sont défavorables, mais Jean-François Lisée a eu droit à une dose d'amour pour débuter sa dernière journée de tournée électorale, dimanche.

« Je suis très, très fière de lui. J'ai toujours été très fière de lui et je continue de l'être », a déclaré sa mère, Andrée Goulet, au terme d'un déjeuner avec le chef du Parti québécois.

« Il sera un très bon premier ministre », a-t-elle ajouté.

M. Lisée a amorcé son 39e jour de campagne électorale chez Mme Goulet, dans la maison où il a grandi à Thetford Mines. Il a également pris un bain de foule dans un restaurant de sa ville natale.

Mme Goulet, 87 ans, estime que son fils a mené une « très, très bonne campagne ». Elle admet avoir été prise de court par la charge qu'il a lancée contre Manon Massé lors du dernier débat des chefs.

« J'ai été surprise sur le coup, mais je pense que c'était une nécessité », a-t-elle convenu.

Mme Goulet avait publiquement grondé son fils, il y a deux ans, lorsque celui-ci a promis de former un « ostie de bon gouvernement ». Elle a cependant passé l'éponge sur son utilisation du mot « câlice » pour décrire un ministre libéral dans les derniers jours

« Je ne l'avais pas entendu, a-t-elle indiqué. Mais après coup, il m'en a parlé et j'ai vu que c'était simplement une citation évangélique. »

Jean-François Lisée mène en fin de semaine un sprint final au cours duquel il visitera 11 circonscriptions. La veille, il lancé une « opération convaincre », demandant à chacun de ses partisans de convaincre deux ou trois indécis d'ici lundi.

Le Parti québécois est à la traîne dans les intentions de vote, si l'on se fie au sondage Ipsos-La Presse-Global News paru vendredi. Après plusieurs jours à appeler au « rassemblement » des partisans du changement, M. Lisée s'est dit confiant de causer la « surprise » lundi soir.