Jean-François Lisée a confirmé avoir lui-même flirté avec le marxisme dans sa jeunesse, jeudi, quelques jours après avoir dénoncé les tendances «sectaires» et «marxistes» au sein de Québec solidaire.

Le chef du Parti québécois a confirmé qu'il a brièvement adhéré à la doctrine maoïste, dans les années 70, alors qu'il était un étudiant dans la jeune vingtaine. 

«C'est une période de confusion intellectuelle dont je suis très content d'être sorti il y a très, très longtemps», a-t-il lancé à la blague.

Le chef péquiste s'est décrit à cette époque comme un «rebelle». Comme plusieurs jeunes de sa génération, il a été marqué par le coup d'État contre le président socialiste du Chili, Salvador Allende. Il a vu le Parti québécois obtenir 30% des suffrages, mais seulement six sièges à l'élection québécoise de 1973.

«On avait des doutes sur la démocratie occidentale», a relaté M. Lisée.

Jeune juriste, il s'est donc intéressé au régime mis en place par Mao Zedong en Chine. Mais il a déchanté après avoir lu la constitution de la Chine et celle du Parti communiste chinois.

«C'est de la dictature pure, ils contrôlent tout, ils nous mentent, a-t-il dit au sujet de ses lectures. Ce n'est pas une démocratie. Vous allez penser que j'aurais dû savoir. Mais c'était dans une période un peu trouble où on nous parlait de révolution culturelle et que c'était très bon.»

Le chef péquiste confirme qu'il n'adhérait plus à la pensée marxiste lorsqu'il a appuyé le camp du Oui au référendum de 1980.

En entrevue à Cogeco, lundi, M. Lisée avait lancé une charge contre Québec solidaire. Il l'avait décrit comme un parti «anticapitaliste», contrôlé par un «courant sectaire, dogmatique, ancré dans le marxisme».