Même si Éric Caire a été blanchi par la commissaire à l'éthique dans l'affaire du prolongement de l'autoroute 40, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, n'en démord pas : si le candidat caquiste n'a pas renvoyé l'ascenseur cette fois-ci, qu'en sera-t-il de la prochaine ? Et de la suivante ?

Éric Caire a commis une faute très grave, maintient le chef péquiste.

Et cette faute le disqualifie pour être député à l'Assemblée nationale, a-t-il ajouté.

C'est que le candidat, alors qu'il était député, a accepté avec son ex-conjointe un prêt de 55 000 $ d'Émile Loranger, le maire de L'Ancienne-Lorette, une municipalité située dans sa circonscription. M. Caire s'était opposé au projet de prolonger l'autoroute 40 vers l'ouest, tout comme le maire Loranger.

Dès le début de la campagne électorale, M. Lisée s'en est pris au candidat caquiste à de nombreuses reprises, soutenant que sa carrière politique devrait être terminée parce qu'il se serait disqualifié au plan éthique.

Il a été révélé cette semaine que la commissaire à l'éthique et à la déontologie, Ariane Mignolet, a conclu n'avoir aucun motif raisonnable de croire que le député Éric Caire avait commis un manquement au Code lors de ses « interventions relatives au prolongement de l'autoroute 40 » au cours de la séance de la Commission de l'aménagement du territoire de mai 2017.

M. Lisée aurait-il jugé trop vite M. Caire, le député sortant de La Peltrie ?

Aucunement, soutient le chef péquiste.

La commissaire a jugé le cas spécifique de l'élargissement de l'autoroute 40 et M. Lisée dit respecter sa décision.

Mais il estime que cette affaire entachera toute intervention future de M. Caire dans les dossiers qui concerneront le maire Loranger.

S'il n'y a pas eu de retour d'ascenseur cette fois-ci, qu'en sera-t-il des suivantes ? demande le chef.

Cette faute du candidat ne s'effacera pas, tant que le maire Loranger sera en poste ou occupera une position de pouvoir politique, maintient M. Lisée.