Au terme d'une rencontre avec Jean-François Lisée, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s'est bien gardée de parler des désaccords qu'elle a avec le chef péquiste, notamment sur le port de signes religieux ou sur l'avenir du Réseau express métropolitain (REM).

M. Lisée est en faveur d'une interdiction des signes religieux pour les personnes en position d'autorité, alors que Mme Plante semble s'y opposer. Le chef péquiste veut mettre un terme au projet du REM, mais la mairesse Plante veut qu'il se réalise.

Le ton était toutefois très cordial, vendredi après-midi, et Mme Plante a refusé de critiquer les plans du chef péquiste.

Interrogée à quelques reprises sur le port de signes religieux chez les policiers, la mairesse a répondu qu'elle n'avait pas à discuter de ces sujets en ce moment, puisqu'elle n'est pas elle-même en campagne électorale. En avril dernier, Mme Plante s'était dite « ouverte » à permettre le port de hijab aux policiers de Montréal.

Quant à l'avenir du REM, Mme Plante a reitéré son appui au projet de la Caisse de dépôt et placement du Québec, « qui répond à un besoin », mais elle a ajouté qu'il s'agissait d'un projet de mobilité parmi plusieurs autres.

Le chef péquiste a dit qu'il « comprenait très bien » la mairesse, mais il est resté campé sur ses positions.

« Nous avons des réserves importantes - plus que des réserves - sur le fait que le REM va atrophier le train de l'Est, le train de l'Ouest, va mettre en cause le train à grande fréquence qui selon les versions pourrait ou ne pourrait pas passer dans le Mont-Royal », a-t-il expliqué.

S'il était élu, le PQ mènerait une « vérification diligente » du projet, et en discutera avec la mairesse.