La Coalition avenir Québec (CAQ) se défend d'avoir une politique exigeant des journalistes qu'ils fournissent leurs questions 24 heures à l'avance s'ils veulent décrocher une entrevue avec un candidat.

Un porte-parole de la formation politique, Mathieu St-Amand, a mis sur le compte de la «maladresse» de bénévoles de la campagne du candidat Mathieu Quenum une situation dont faisait état le quotidien Le Soleil.

Selon ce qu'il a été rapporté, l'équipe du candidat caquiste dans la circonscription de Matane-Matapédia a réclamé d'un média local qu'il lui fasse parvenir un questionnaire 24 heures à l'avance de façon à ce que le parti décide s'il autorise ou non une entrevue.

Un membre de cette équipe cité dans Le Soleil a argué que c'était «juste pour ne pas dire n'importe quoi» et soutenu qu'il s'agissait là de «la politique de la CAQ».

Or, il n'y a rien de plus faux, a juré Mathieu St-Amand en entrevue téléphonique, mercredi après-midi. Il a assuré qu'il n'existait pas de telle politique dans les rangs caquistes et affirmé qu'il s'agissait «vraiment d'un malentendu».

Un peu plus tôt, en marge d'une conférence de presse, la candidate Sonia LeBel a déclaré qu'elle n'avait personnellement jamais vécu une situation du genre.

«Si vous insinuez qu'il y a un contrôle, moi, je ne l'ai jamais senti, personne de mes collègues ne l'ont jamais senti, et je doute fort que ça existe», a-t-elle insisté.

L'ancienne procureure a cependant refusé net de se prononcer sur le principe. Elle a plusieurs fois parlé de la nécessité de maintenir une «cohésion d'équipe».

Son collègue Ian Lafrenière a puisé dans l'expérience qu'il a acquise dans ses anciens habits de porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour offrir son analyse.

«C'est pas une histoire de... parce que je comprends où vous allez, là - est-ce qu'on va mettre de côté des questions ou pas. (...) Moi, je trouve ça important de savoir quel est votre type de question pour trouver le bon porte-parole», a-t-il offert.