Philippe Couillard juge son plan d'augmenter à 100 000 le nombre de voitures électriques à circuler au Québec d'ici 2020 « très ambitieux », et ce, même si le nombre d'automobiles et de camions légers atteignait déjà 4,7 millions l'an dernier sur les routes de la province.

Le chef du Parti libéral a dévoilé lundi son plan environnemental en matière de voitures électriques. Il entend « bonifier de 1000 $ le soutien pour l'achat d'un véhicule électrique » d'ici 2020 et « augmenter de 200 $ le soutien pour l'achat d'une borne à domicile avec un rabais atteignant » au maximum 800 $.

« Le coût de l'inaction est beaucoup plus élevé que celui de l'action et il y a urgence d'agir », a plaidé M. Couillard lors d'un point de presse à Montréal. Il a précisé qu'il y avait actuellement 31 000 voitures électriques ou rechargeables immatriculées au Québec. 

« Les habitudes d'une population ne changent pas en claquant des doigts ou avec un coup de baguette magique. Les habitudes vont s'accélérer dans la bonne direction à partir du moment où l'on déploie [entre autres] l'infrastructure de recharge », a-t-il dit. 

Philippe Couillard se défend toutefois de faire du clientélisme politique, alors qu'il affirme qu'il y a « urgence d'agir » pour freiner les changements climatiques, mais que son équipe appuie le projet de construire un nouveau troisième lien routier en Québec et Lévis. Ce nouveau lien routier pourrait à terme encourager certains usagers de la route à utiliser davantage leur voiture. 

« Depuis le début, j'ai indiqué que le projet [du troisième lien] n'était acceptable que s'il intégrait une vision large du transport collectif (...) qui connecte la Rive-Sud de Québec avec le nouveau réseau de transport structurant [de la capitale] », s'est justifié le premier ministre sortant.

« Il faut démontrer qu'on est conscient des enjeux de congestion à Québec, mais on sait très bien qu'on ne peut régler la congestion [routière] uniquement qu'avec de nouvelles routes », a-t-il poursuivi.