Le Parti québécois (PQ) accueille avec «consternation» le cadre financier du Parti libéral du Québec (PLQ), qui selon lui, rappelle les «mauvaises frasques» de celui de la Coalition avenir du Québec (CAQ), présenté samedi dernier .

Lors d'un point de presse à Montréal, la vice-cheffe du PQ, Véronique Hivon et Nicolas Marceau, porte-parole en matière de finances, ont parlé de «triche» en pointant les prévisions de dépenses des libéraux. Selon eux, le PLQ utilise la stratégie des «bonbons électoraux.»

«Il me semble qu'on avait pourtant convenu, tout le monde ensemble, de façon historique, qu'on allait suivre le cadre de la Vérificatrice générale», a déploré Mme Hivon.

À la veille du débat des chefs, les deux candidats du PQ ont entre autres pointé la page 13 du cadre du PLQ, avec une variation de dépenses de 6.3% pour ensuite redescendre autour de 2,5%. «Ce qui frappe, c'est le fameux doigt d'honneur que l'on retrouve, dont on vous parle depuis deux mois», estime Mme Hivon.

Rappelons que dans son cadre financier, le parti de Philippe Couillard chiffre ses engagements à 2,4 milliards de dollars par année à terme, en 2022-23. Les investissements, qui n'ont pas encore été annoncés, sont évalués à 122 millions pour cette année, et 66 millions en 2022-23.

Le PQ s'inquiète particulièrement au sujet des dépenses projetées dans les soins à domicile pour les ainés (50 millions), et de la création de places en centre de la petite-enfance (CPE).

«Le PLQ triche de la même manière que la CAQ», estime le candidat dans la circonscription de Rousseau, Nicolas Marceau, qui fait remarquer qu'aucun expert indépendant n'a signé les projections financières.

«Il serait normal que le rapport préélectoral de la vérificatrice générale soit le point de départ. Les revenus autonomes diffèrent du rapport de 1,5 milliard de dollars à l'année (2022-23) quatre. Ils ont donc caché de l'information à la vérificatrice générale.»