Le chef péquiste Jean-François Lisée dit avoir un «doute» que son adversaire caquiste François Legault changera réellement le mode de scrutin en 2022 s'il est élu et lui demande d'en prendre clairement l'engagement.

«Je vais expliquer pourquoi j'ai un doute: il a signé le document où il s'engage à déposer dans l'année un projet de loi sur la réforme du mode de scrutin (...) Mais je ne l'ai jamais entendu dire que la réforme serait appliquée à l'élection de 2022», a-t-il exposé.

«J'ai remarqué qu'il avait une réserve là-dessus, et qu'il y avait dit "on verra"», a offert le leader du PQ en conférence de presse à Québec, dimanche matin.

Il a donc mis au défi son rival caquiste de profiter de la campagne électorale pour l'affirmer clairement.

«J'aimerais bien qu'il le dise, parce que ça laisse une incertitude que peut-être que s'il était élu, par malheur, il aimerait ça garder le même système pour 2022», a soutenu M. Lisée.

Le chef du Parti québécois (PQ) a pour sa part déclaré que «c'est clair que ça fait partie de notre résolution absolue de l'appliquer» à compter des prochaines élections.

En mai dernier, les trois partis d'opposition à l'Assemblée nationale ont signé une entente par laquelle ils s'engagent à modifier le mode de scrutin si l'un ou l'autre prend le pouvoir.

Le PQ, la CAQ et Québec solidaire (QS) ont convenu de mettre sur pied un mode de scrutin proportionnel mixte.

Le Parti libéral du Québec n'a pas adhéré à la démarche, disant craindre qu'un éventuel nouveau système puisse causer un «préjudice profond aux régions».

Pendant la dernière campagne électorale fédérale, en 2015, le chef libéral Justin Trudeau a martelé à de nombreuses reprises que ce scrutin serait le dernier à se dérouler sous le système uninominal majoritaire à un tour.

Son gouvernement a finalement renié sa promesse au début de l'année 2017.