Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, est revenu à la charge pour attaquer le cadre financier de la Coalition avenir Québec (CAQ), estimant que les principaux piliers du document reposaient sur des « hypothèses ».

Lors d'une annonce à Trois-Rivières dimanche, le leader libéral a du même coup annoncé que sa formation politique dévoilera son cadre financier avant le débat des chefs prévu jeudi.

Qualifiant de « brouillon » et de « rapide » l'exercice présenté la veille par la CAQ, M. Couillard a chiffré à environ 4 milliards de dollars les économies « non précisées » du parti dirigé par François Legault.

Dans sa longue liste de critiques, le chef libéral a estimé qu'il manquait des détails à propos de certaines promesses caquistes, comme le déploiement de l'internet en région, le soutien aux enseignants ainsi que le financement compensatoire pour l'encadrement des tarifs des stationnements des établissements de santé.

M. Couillard a notamment accusé ses adversaires d'être trop optimistes dans leurs prévisions de croissance économique.

De plus, il a estimé qu'il était ambitieux de demander une hausse de sept pour cent des dividendes des sociétés d'État sans diminuer les services ou hausser les tarifs étant donné que celles-ci avaient déjà fait « beaucoup d'efforts dans les dernières années ».

« Quand les piliers sont fragiles, bien, tout s'écroule, a lancé M. Couillard. Il y a toujours des éléments d'hypothèses dans un cadre financier, mais cela ne peut pas être la base. »

Selon le leader libéral, il est contradictoire que le cadre financier de la CAQ soit bâti sur la relance économique alors que ce parti a proposé la mesure la plus « antiéconomique » des dernières années, soit la diminution du nombre de nouveaux arrivants dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre.

Le cadre financier de la CAQ prévoit des budgets équilibrés avec une croissance des dépenses de 3,5 % en éducation et de 4,1 % en santé, mais ne tient pas compte des montants que le parti souhaite aller chercher dans la révision de la rémunération des médecins spécialistes.