Jean-François Lisée assure que son parti souhaite toujours faire de l'environnement une priorité même s'il propose de créer un Bureau de la protection des consommateurs dont le premier mandat sera « d'enquêter sur les prix de l'essence » dans l'espoir de les réduire.

« Les variations du prix de l'essence sont inexplicables par le cours normal des marchés. Comment ça se fait que ça n'a pas été enquêté ou qu'il n'y ait pas de gens qui sont reconnus coupables de manipulation [des prix] », s'est questionné le chef péquiste dimanche dans un point de presse à Québec. 

Pour assurer plus de compétition entre les entreprises, le Parti québécois propose de créer un Bureau de la protection des consommateurs, une promesse déjà formulée plus tôt lors de la campagne électorale. 

L'équipe de ce Bureau s'ajouterait à l'Office de la protection du consommateur, dont le budget annuel serait majoré de 10 millions par année, prévoit le PQ. M. Lisée croit qu'il est possible de mettre en oeuvre cette promesse dans les 18 premiers mois d'un premier mandat. 

« Les nouveaux pouvoirs qu'aura le Bureau (...) seront de surveiller l'état de la concurrence sur les marchés locaux du Québec, de recueillir les plaintes des citoyens en matière de pratiques non concurrentielles et de transmettre les dossiers au Directeur des poursuites criminelles et pénales pour des poursuites », a-t-on expliqué dimanche. 

« L'objectif ultime, c'est d'avoir des marchés plus concurrentiels (...) et que les entreprises cessent d'arranger les prix et de s'organiser pour [les] gonfler », a dit M. Lisée. Selon lui, « une simple baisse de 2% des prix des biens à la consommation courante représenterait des économies d'environ 1000 $ ». 

En donnant comme premier mandat au futur Bureau de la protection des consommateurs l'obligation d'enquêter sur les entreprises pétrolières, M. Lisée souhaite-t-il encourager l'utilisation de la voiture, puisque le prix de l'essence pourrait baisser ? 

« L'augmentation du prix de l'essence (...) profite directement à de grandes multinationales pétrolières. Je ne pense pas que c'est l'objectif du gouvernement de vouloir que les entreprises les plus polluantes au monde fassent encore plus de profits sur le dos des Québécois », s'est défendu Jean-François Lisée. 

« Nous allons vous réitérer et ajouter des mesures pour sortir le Québec du pétrole, mais ce n'est certainement pas en laissant le cartel du pétrole abuser des Québécois qu'on va se rendre à destination », a-t-il dit.