Un gouvernement de la Coalition avenir Québec sera plus « souple » dans ses exigences envers les immigrants âgés qui arrivent au Québec en vertu du programme fédéral de réunification familiale, a promis François Legault, jeudi.

La CAQ propose de réduire temporairement à 40 000 le nombre d'immigrants qui arrivent au Québec chaque année. Elle souhaite également retirer le certificat de sélection aux nouveaux arrivants qui échoueraient un test de français et un « test des valeurs ».

Pour les immigrants plus âgés, par contre, un éventuel gouvernement caquiste sera plus tolérant, a confirmé M. Legault lors d'un passage à Saint-Alphonse-Rodriguez.

« Quand une personne est très âgée, qu'elle vient pour rejoindre ses enfants ici, on pourrait être plus souple sur les exigences », a convenu M. Legault.

Invité à préciser sa pensée, le chef caquiste a indiqué que l'État doit faire preuve de « gros bon sens ». Car il est évident que tous les immigrants ne peuvent être soumis aux mêmes exigences sur la connaissance du français ou sur l'employabilité. 

« On a encore le droit de se servir du gros bon sens, a dit M. Legault. Si une personne est très âgée, c'est plus difficile d'apprendre le français. Il faut être souple, il faut être capable d'être humain là-dedans. Mais quand un frère ou une soeur arrive ici et qu'elle a 40 ans, c'est important qu'il apprenne le français. » 

« Il ne faut pas essayer de tout mettre dans des règles et dans des lois, a-t-il ajouté. Il faut aussi dire aux gens d'utiliser leur gros bon sens. »

L'entourage de M. Legault a ensuite signalé qu'un document d'orientation de la CAQ, produit en mai 2018, précisait déjà que les immigrants du programme de réunification familiale n'auraient pas à prouver qu'ils peuvent trouver un emploi. 

« De plus, la CAQ fera les aménagements nécessaires afin que, dans certains cas, des candidats de la réunification familiale soient dispensés des examens, par exemple les personnes âgées », peut-on lire dans le document.

La veille, François Legault a fourni deux précisions sur son plan de match en matière d'immigration. Il a d'abord confirmé que l'abaissement du seuil aurait lieu dès 2019. Puis, il a révélé qu'il cherchera à réduire dans des proportions égales le nombre d'immigrants sélectionnés par la province et par le fédéral.

Cette sortie lui a valu de vives critiques de Philippe Couillard jeudi.