Dans sa volonté de réduire la dépendance du Québec face aux énergies fossiles, Québec solidaire compte développer une politique nationale de la biomasse, afin de mieux exploiter les résidus forestiers et agricoles.

C'est là une mesure phare de son «Plan de transition économique» dévoilé vendredi à Mont-Laurier, dans les Hautes-Laurentides.

Cette politique nationale de la biomasse serait financée par le Fonds vert et le Plan global d'efficacité énergétique.

«Pour permettre au Québec de sortir des énergies fossiles, le secteur manufacturier doit réduire sa dépendance au mazout et au charbon», a plaidé le coporte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.

Entre autres mesures pour développer cette filière de biocarburant, QS voudrait investir 30 millions $ par année pour encourager la conversion des entreprises manufacturières à la biomasse.

Une somme de 120 millions $ par année, puisée dans le Fonds vert, permettra de soutenir l'industrie du biocarburant, notamment les bioraffineries, et de relier les centres de collecte de la biomasse aux bioraffineries.

Cette politique de la biomasse québécoise devrait permettre de réduire la consommation de pétrole dans le secteur manufacturier, en faisant passer de 1 à 8 pour cent la part des biocarburants dans la consommation énergétique totale.

Présent aux côtés de M. Nadeau-Dubois, le candidat de QS dans la circonscription de Labelle, Gabriel Dagenais, a soutenu que cette politique de la biomasse stimulera l'économie des régions forestières, qui sont trop dépendantes, selon lui, de l'exportation de produits forestiers qui n'ont pas nécessairement de valeur ajoutée.