Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, rappelle aux victimes de harcèlement psychologique qu'elles ont des recours juridiques à leur portée lorsqu'elles souhaitent porter plainte.

«Si vos employeurs n'agissent pas, dans la loi québécoise des normes du travail, c'est une infraction (...). Il y a des recours à l'extérieur de votre lieu d'emploi pour déposer les plaintes», a dit Jean-François Lisée, jeudi. 

La Presse dévoilait jeudi les conclusions d'une enquête externe commandée par Radio-Canada il y a près d'un an visant son ex-chef de bureau à Ottawa, Emmanuelle Latraverse. Cette dernière a récemment quitté la société d'État et travaille désormais comme analyste politique au réseau TVA. 

Les conclusions de cette enquête témoignent d'épisodes de harcèlement psychologique, d'agression verbale et d'intimidation sur plusieurs années. La commissaire aux valeurs et à l'éthique de Radio-Canada mène aussi une enquête depuis que des employés se sont plaints que des directeurs de la société d'État avaient tenté d'étouffer l'affaire.

Dans la région de Québec, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, est également la cible d'allégations de harcèlement psychologique, jeudi. Plusieurs sources du journal Le Soleil ont affirmé qu'il a de la difficulté à gérer ses élans de colère. 

«C'est aux victimes de savoir ce qu'elles veulent faire. (...) Je pense que c'est à Radio-Canada [ou] à l'employeur d'expliquer ce qui en est de cette situation. Les victimes, ce qu'on leur doit, c'est le plus grand respect. C'est à elles de mesurer ce qu'elles veulent faire par rapport à cette situation», a dit la vice-cheffe du Parti québécois, Véronique Hivon.