S'il est élu premier ministre d'un gouvernement minoritaire, Jean-François Lisée entend respecter « le premier chapitre » de son petit livre des erreurs de 2014 à ne pas refaire : gouverner pendant quatre ans sans déclencher soi-même des élections.

« Si le signal qui nous est donné c'est qu'on nous donne le mandat de gouverner le Québec [en négociant] avec les autres partis (...), on va dire oui monsieur, oui madame », s'est exclamé M. Lisée mercredi au matin de la publication d'un nouveau sondage Léger Le Devoir-The Gazette le plaçant en troisième position.

Selon le chef péquiste, son équipe mène actuellement un début de campagne qui « modifie la façon dont le débat se positionne ».

« C'est nous qui donnons le ton. (...) Je m'adresse à tous les Québécois et en particulier au plus du tiers qui affirme qu'il est probable qu'ils changent d'avis au cours de la campagne », a affirmé M. Lisée.

Le sondage réalisé par Léger et publié mercredi indique que 52% des Québécois pensent que le prochain gouvernement sera minoritaire. Le Parti québécois récolte cette fois-ci 19% des intentions de vote contre 32% pour les libéraux et 37% pour la Coalition avenir Québec.

Par ailleurs, Jean-François Lisée semble écarter dès maintenant la possibilité de former une coalition avec la Coalition avenir Québec (CAQ).

«On dirait non», a tranché le chef péquiste.

«On est en désaccord sur tellement de points essentiels que je pense que ce n'est pas envisageable.»

M. Lisée a cité comme exemple la proposition caquiste de baisser les impôts, et celle de «privatiser» les soins à domicile, avec leurs maisons des aînés - des mesures qui sont selon lui incompatibles avec le PQ.

-Avec La Presse canadienne