Désignée ministre de la Santé d'un prochain gouvernement libéral, Gertrude Bourdon reste évasive sur ses intentions précises, mais elle a mis une chose au clair, samedi : « Je ne fais pas de réforme, ça, c'est une annonce ! »

Gaétan Barrette a réalisé une réforme au cours du dernier mandat, et « ça prend environ 10 ans à consolider », une telle opération, a-t-elle expliqué en conférence de presse au côté du premier ministre Philippe Couillard.

Si elle se retrouve à la tête de la Santé, elle se chargerait de la « consolidation » de la réforme Barrette. Il n'est pas question de revoir les lois adoptées par son prédécesseur. Elle a évoqué tout au plus des « ajustements » en vue d'« adapter encore davantage les services aux réalités des milieux ».

Quel serait son premier geste comme ministre ? « Vous ne me donnez pas trente et quelque jours pour dire ça ? », a-t-elle répondu. Quelle serait la priorité alors ? Autre question balayée : « Ça, la priorité, c'est vrai qu'on aime ça, parce qu'on se dit qu'il doit y avoir une affaire... », a-t-elle affirmé. Puis elle a ajouté que les annonces du jour allaient faire partie de ses « grandes priorités ».

Philippe Couillard a promis l'ajout de 25 super-cliniques, ouvertes 12 heures par jour, y compris la fin de semaine, comme MAclinique Lebourgneuf, où il a fait son annonce. Le gouvernement en a créé 49 au cours de son mandat, réalisant pratiquement sa promesse électorale de 2014 (50). Ce ne serait pas nécessairement de nouveaux établissements, puisqu'on pourrait convertir d'actuelles cliniques réseaux, dont le financement a été réduit, en super-cliniques, comme le gouvernement l'a déjà fait dans les dernières années.

Le PLQ s'engage également à donner le droit aux pharmaciens d'administrer des vaccins et d'offrir des « services-conseils élargis ». Il entend donner une deuxième carte d'assurance maladie pour les enfants de moins de 14 ans, « un geste très simple » qui faciliterait la vie des parents, selon M. Couillard. Il veut créer de nouveaux services de télésanté, en exploitant les possibilités offertes par les nouvelles technologies. Ces mesures coûteraient 16,5 millions par année.