Envoyer Gaétan Barrette au Conseil du trésor serait «la pire chose qui peut arriver au Québec», estime Jean-François Lisée, car il a prouvé par le passé qu'il ne savait pas arrêter de couper «même quand on lui disait que ça faisait mal à du vrai monde».

De passage vendredi dans un marché public de Laval, le chef du Parti québécois (PQ) a tenu des mots durs envers le ministre de la Santé. Plus tôt en journée, Philippe Couillard a affirmé qu'il enverrait ce dernier au Conseil du trésor s'il remporte les élections. 

«[Au] Conseil du trésor, c'est vrai qu'on veut quelqu'un qui est gestionnaire et qui sait dire non, mais on veut avoir quelqu'un aussi qui a de la compassion. Un moment donné, dire non trop souvent, ça fait mal à du vrai monde», a martelé M. Lisée. 

Pour remplacer M. Barrette au ministère de la Santé, le chef libéral mise désormais sur Gertrude Bourdon, la gestionnaire du CHU de Québec, dont la candidature a fait les manchettes ces derniers jours après qu'elle ait aussi discuté avec la Coalition avenir Québec en amont des élections. Cette dernière sera finalement candidate libérale dans Jean-Lesage, à Québec.

Mme Bourdon est aux yeux du chef péquiste «disqualifiée» pour avoir discuté d'une possible candidature avec les trois principaux partis à l'Assemblée nationale. 

«Mme Bourdon, lorsque je serai premier ministre, elle n'aura aucune position déterminante. Si elle veut travailler dans le réseau de la santé avec un poste de gestionnaire avec des choses bien limitées, [d'accord], mais son jugement, son jugement est discrédité», a dit M. Lisée. 

«Je suis très dur avec Mme Bourdon et je pense qu'il faut l'être parce qu'on a passé un cap. (...) Le symbole ultime de l'opportunisme politique est incarné par [elle]», a-t-il poursuivi.