Pauline Marois a été élue pour la première fois députée à l'Assemblée nationale en 1981, à 32 ans, alors qu'elle est enceinte. Elle est alors nommée ministre d'État à la Condition féminine par René Lévesque. Deux ans plus tard, elle devient ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu.

1985

Elle fait partie des ministres qui s'opposent à la stratégie du « beau risque » de René Lévesque. Après le départ du chef charismatique, elle est candidate à la direction du Parti québécois (PQ), scrutin qui sera remporté par Pierre-Marc Johnson. Quelques mois plus tard, Pauline Marois est défaite dans sa circonscription au cours des élections générales de décembre. Elle va notamment enseigner à l'Université du Québec à Hull pendant cet intermède.

1989

Après une tentative infructueuse dans la circonscription d'Anjou, en 1988, Pauline Marois réussit à se faire élire dans Taillon au cours d'une élection générale.

1994

Après l'élection d'un gouvernement péquiste dirigé par Jacques Parizeau, Pauline Marois est nommée présidente du Conseil du Trésor. Elle occupera plusieurs ministères importants au cours des années suivantes, dont ceux des Finances et de l'Éducation.

1997

Pauline Marois est ministre de l'Éducation. Elle détient aussi le portefeuille de la Famille et de l'Enfance. Le gouvernement de Lucien Bouchard met alors en place un réseau des centres de la petite enfance (CPE) avec un accès universel au tarif quotidien de 5 $ par enfant.

2001

Lucien Bouchard quitte la vie politique. Bernard Landry annonce rapidement son intention de se présenter à la direction du PQ. Faute d'appuis suffisants, Pauline Marois abandonne l'idée de se lancer elle aussi dans la course. Bernard Landry devient chef du parti, puis premier ministre du Québec.

2005

Après la démission de Bernard Landry, Pauline Marois entend bien cette fois-ci devenir chef du PQ. C'est finalement André Boisclair qui remporte la course à la direction. Quelques mois plus tard, Mme Marois annonce son départ de la vie politique. Elle affirme alors que « le coeur n'y est plus ».

2007

La troisième fois sera la bonne pour Pauline Marois. Après le passage désastreux d'André Boisclair à la tête du parti, elle devient finalement chef du PQ, en juin. Mais la côte sera abrupte. Les péquistes ne détiennent que 36 sièges à l'Assemblée nationale et doivent regagner le terrain perdu aux mains de l'Action démocratique de Mario Dumont qui forme le premier groupe d'opposition parlementaire.

2011

En juin, cinq députés claquent la porte du PQ. À l'automne, Pauline Marois fait face à une mutinerie au sein de ses troupes. Plusieurs élus réclament sa démission. La dame de béton résiste et brave la tempête.

2012

Les libéraux sont au pouvoir depuis neuf ans. Le Québec vient de connaître un printemps mouvementé avec d'importantes manifestations étudiantes. Pauline Marois devient finalement première ministre. Elle est la première femme à occuper ce poste au Québec. Mais son gouvernement sera minoritaire. Le soir de son élection, un attentat survient pendant qu'elle prend la parole devant ses partisans. Un homme est tué et un autre grièvement blessé. Le tireur présumé, Richard Bain, est arrêté par la police.