François Legault donne « le bénéfice du doute » à Pauline Marois et à son mari Claude Blanchet, même s'il juge « très graves » les allégations lancées par le dirigeant d'une firme de génie-conseil à leur endroit.

Selon un reportage de Radio-Canada diffusé lundi, le mari de la chef péquiste aurait sollicité des contributions politiques auprès de firmes de génie-conseil, qui lui auraient été versées grâce à un stratagème de prête-noms. Mme Marois et M. Blanchet ont tous deux nié ces allégations.

La première ministre sortante a déclaré mardi que l'homme d'affaires anonyme qui a dénoncé M. Blanchet a agi pour se venger, afin de stopper le ménage que le gouvernement péquiste veut opérer au Québec.

Le geste qui est reproché à M. Blanchet n'en est pas moins « très grave », estime le chef de la Coalition avenir Québec.

« Je comprends ce matin les Québécois, ce matin, d'être fâchés et même dégoûtés », a réagi François Legault.

Questionné à savoir s'il croit les démentis du couple, le chef caquiste a d'abord souligné que c'est « la parole de l'un contre la parole de l'autre » et que « c'est aux Québécois à se faire une idée ».

« Je laisse le bénéfice du doute » à Mme Marois et M. Blanchet, a-t-il finalement tempéré.

François Legault s'est insurgé à plusieurs reprises, ces dernières semaines, que les élections aient été déclenchées avant que la commission Charbonneau ait pu se pencher sur le financement des partis politiques.

Mardi matin, il a renvoyé le Parti québécois et le Parti libéral dos à dos, rappelant que les deux ont profité de stratagèmes de financement douteux, selon des témoignages entendus ces derniers mois.

« Je peux vous dire une chose, a-t-il dit. Ni Isabelle (Brais, sa conjointe) ni moi, on n'a jamais demandé des 25 000$. »