François Legault a reproché lundi au «vieux couple Marois-Couillard» de se livrer à une surenchère de la «peur» pendant que les Québécois sont pris à la gorge par le fisc et incapables de s'offrir des «petits plaisirs».

Fort d'un sondage interne qui indique une remontée spectaculaire de la Coalition avenir Québec dans les intentions de vote chez les francophones, M. Legault a martelé que les Québécois en ont marre des «chicanes» fomentées par ses rivaux péquistes et libéraux. 

«C'est supposé être le slogan de M. Couillard: on peux-tu parler des vraies affaires au lieu au lieu de nous achaler avec la peur d'un référendum, la peur de violer des droits, la peur de l'un et de l'autre? On peux-tu être constructifs? Moi, je veux que le reste de la campagne, ce soit fait de façon constructive.»

Le chef caquiste a affirmé plus tôt dans la journée qu'il ne veut plus commenter le projet de charte de la laïcité. Il entend marteler que sa première priorité est l'économie.

Il a d'ailleurs brandi de nouveaux chiffres de Statistique Canada qui classe le Québec en neuvième position sur 10 provinces canadiennes pour la croissance du salaire moyen. Au cours des 12 derniers mois, les salaires des Québécois ont cru de 1,9% alors que la moyenne canadienne était de 3,9%.

«Petits plaisirs»

François Legault martèle que son parti est le seul à proposer un «ménage» des dépenses du gouvernement et une baisse de taxes. Il promet d'abolir la taxe santé et la taxe scolaire, ce qui permettrait au ménage moyen d'économiser 1000$ par année.

Il affirme que ce programme est le seul qui fasse écho aux vraies priorités des Québécois.

«Les Québécois, et surtout les familles de la classe moyenne, si on allait chercher moins d'argent dans leur poche, ils seraient capables de se payer des petits plaisirs, des petits rêves», a-t-il dit.

«Les Québécois ne sont plus en position de réaliser des petits rêves qui sont importants dans la vie, a-t-il ajouté. On les égorge, on les étouffe par manque de courage pour privilégier certains autres.»