Des députés de la Coalition avenir Québec ont dénoncé le « manque de transparence » et « d'éthique » de Philippe Couillard, jeudi matin, à la suite des révélations qu'il a placé de l'argent dans un paradis fiscal dans les années 90.

L'émission Enquête a rapporté mercredi soir que le chef du Parti libéral a eu un compte bancaire à Jersey, alors qu'il travaillait en Arabie Saoudite et qu'il n'était pas résident à des fins fiscales au Québec

Ce placement était parfaitement légal. Mais les députés caquistes sortants François Bonnardel et Nathalie Roy estiment que M. Couillard a manqué de transparence en ne révélant pas son existence.

« M. Couillard a dit que la transparence était le seul moyen de rétablir la confiance avec la classe politique, a raillé Mme Roy. Je pense que les citoyens sont à même de constater ce matin qu'on a un chef de parti qui, sciemment, a placé de l'argent dans un paradis fiscal. Les gens savent ce que ça signifie. » 

Mardi, Philippe Couillard a sommé ses adversaires de dévoiler l'ensemble de leurs avoirs et ceux de leurs conjoints. La Presse a d'ailleurs dévoilé les siens et ceux de la chef solidaire Françoise David, jeudi

Le chef caquiste François Legault a annoncé qu'il dévoilera l'ensemble de ses actifs au cours des prochains jours, même s'il juge la demande du chef libéral « exagérée ». Seule la chef péquiste Pauline Marois a refusé de rendre publics ses avoirs. 

Promesses brisées

Pendant que François Legault se préparait au débat télévisé qui aura lieu ce soir sur la chaîne TVA, ses députés sortants ont tenu une conférence de presse pour dénoncer les « promesses brisées » des gouvernements libéral et péquiste.

François Bonnardel et Nathalie Roy notent que le gouvernement Marois n'a pas respecté trois promesses formulées lors de la campagne électorale. Il a renoncé à abolir la taxe santé, il a haussé les tarifs des garderies ainsi que les coûts de l'électricité.

Le gouvernement libéral qui l'a précédé n'a guère fait mieux aux yeux de la CAQ, puisqu'il a échoué à abolir les agences de santé, à réduire les temps d'attente dans les urgences et à doter chaque Québécois d'un médecin de famille.

« On dit que les promesses électorales non tenues, on en a soupé, a résumé Mme Roy. C'est une atteinte à l'intelligence des citoyens. On peut faire mieux, les citoyens méritent mieux. »

Les candidats caquistes ont signé une « déclaration solennelle » par laquelle ils s'engagent à respecter toutes leurs promesses électorales.

Photo tirée du site de la CAQ

Nathalie Roy