Cette fameuse levée de fond, dont on ne connait ni la nature, ni l'endroit, puisque le document est lourdement caviardé, aurait permis au PLQ d'amasser 428 000$ lors un seul événement.
« Ce montant-là n'apparaît pas dans les états financiers du PLQ », a déclaré cet après-midi le ministre péquiste sortant, Pierre Duchesne. « Où est allé cet argent, M. Couillard? D'où provient cet argent? Est-ce que cet argent est utilisé dans la présente campagne électorale ? »
Le mandat de perquisition de l'UPAQ, dont certaines portions ont été rendues publiques début mars, a été exécuté en novembre dans une entreprise de Marc Bibeau, décrit comme le « grand argentier du PLQ ». Cette perquisition a été menée après une première perquisition, cet été, à la permanence du PLQ.
« Il y a beaucoup trop de points d'interrogation, on est à 13 jours d'une élection générale », a dit Pierre Duchesne. Le 428 000$ « c'est quoi, une somme secrète ? Il y a une caisse secrète ? »
Couillard refuse de commenter
Philippe Couillard n'a pas voulu commenté cette activité de financement. «Je n'ai aucune idée, je n'étais pas-là», a réagi celui qui est chef libéral depuis mars 2013.
Il n'a pas dit s'il avait posé des questions à son équipe pour en savoir plus.
Il juge toutefois ironique que cette plainte soit dévoilée le jour où l'on apprend que l'UPAC a rencontré deux dirigeants du Parti québécois.
«C'est franchement inacceptable. Assez pour le Parti québécois de se draper dans la vertu ! La vérité apparaît depuis le rapport Moisan (en 2006). Elle apparaît encore. On ne présume de rien, pas plus qu'on ne présume des gens qui chez nous peuvent être amenés à rencontrer la commission», a-t-il lancé, après un rassemblement à Asbestos.
- Avec Paul Journet