Contrairement à Justin Trudeau, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, refuse de prendre position dans la campagne électorale au Québec.

Dimanche, alors qu'il participait au défilé de la Saint-Patrick au centre-ville de Montréal, il a fait savoir qu'il ne veut pas se mêler des élections québécoises. « Pour l'instant, les Québécois vont décider. C'est leur campagne électorale. Moi, je vais voter comme tout le monde », a-t-il affirmé, lui qui compte 58 députés au Québec.

Pour le reste, il a esquivé les questions des journalistes. Appuie-t-il Philippe Couillard ? « Je ne suis pas du tout en train de parler de ça aujourd'hui », a-t-il répondu.

Rappelons que le chef libéral fédéral Justin Trudeau a donné son appui à M. Couillard en envoyant un message en ce sens la semaine dernière sur Twitter.

Thomas Mulcair est-il prêt à reconnaître le caractère distinct du Québec dans la Constitution ? « On est dans une parade. Tout le monde est ensemble, et ça fait du bien », a-t-il répondu.

Que pense le chef néodémocrate des positions exprimées jusqu'ici par M. Couillard ? « Je pense que c'est une merveilleuse journée pour une parade. Il fait un peu froid, mais c'est une journée où tout le monde veut se rassembler, profitez d'être ensemble et ça fait du bien », s'est-il contenté de dire.

Quant à la possibilité d'un référendum sur la souveraineté en cas de victoire du Parti québécois, il a simplement indiqué qu'il a « eu l'occasion de parler de ça à Ottawa ». « On aura beaucoup de temps pour parler politique » plus tard, a-t-il souligné.

Vendredi, Philippe Couillard disait qu'il voulait intervenir auprès des chefs fédéraux pour qu'ils acceptent de reconnaître le caractère spécifique du Québec dans la Constitution. Ce serait son « devoir de premier ministre », disait-il. Le lendemain, il corrigeait le tir et affirmait qu'il n'aborderait les demandes historiques du Québec que si on lui pose des questions sur le sujet. Il ne mettrait pas lui-même le dossier sur la table dans le cadre de sa tournée du Canada qu'il ferait au début d'un éventuel mandat. Ses rencontres porteraient essentiellement sur l'économie. Philippe Couillard a donc modéré considérablement ses intentions sur le front constitutionnel.

Lors de la course à la direction du PLQ, il voulait plutôt prendre l'initiative de relancer des négociations en vue de réintégrer le Québec dans la Constitution.