La candidate du Parti québécois dans la circonscription de Gouin, Louise Mailloux, a présenté samedi ses excuses aux personnes qu'elle aurait pu «offenser ou blesser» en qualifiant le baptême ou la circoncision de viol.

«Au cours des derniers jours, beaucoup de choses ont été dites autour de paroles que j'ai prononcées dans le cadre du débat sur les accommodements raisonnables. Concernant mes déclarations sur certaines pratiques religieuses, je tiens à dire que je n'ai jamais voulu offenser ou blesser qui que ce soit. Si tel est le cas, je m'en excuse très sincèrement», a écrit par voie de communiqué celle qui est professeure de philosophie au cégep. 

Mme Mailloux ne rectifie toutefois pas ses propos. Lors d'une récente entrevue avec La Presse, elle assumait pleinement ses opinions, mais refusait d'en dire davantage. 

Ce samedi, elle a dit faire le saut en politique pour défendre le projet de Charte des valeurs, et ce «dans le respect de toutes les religions». 

En 2011, Louise Mailloux a écrit dans son essai La laïcité s'impose!: «la politique fait aussi partie de la culture et pourtant nous n'avons pas d'enfant de trois ans qui soit péquiste ou libéral! Mais des petits catholiques, juifs et musulmans qui portent encore la couche, cela existe dans nos garderies. Baptisez-les tous! Circoncisez-les tous! Pour que Dieu les reconnaisse. On appelle cela du viol.»

Questionnée sur ces propos plus tôt cette semaine, la première ministre sortante Pauline Marois n'avait pas condamné sa candidate. Le chef de la Coalition Avenir Québec avait pour sa part réclamé des excuses. 

«Mme Marois devrait au moins rappeler à l'ordre Mme Mailloux et lui demander de s'excuser. Sincèrement, c'est complètement déplacé. Ça n'a pas de bon sens», avait déclaré François Legault.