Un premier sondage effectué depuis l'entrée en politique de Pierre Karl Péladeau suggère que ce coup de tonnerre n'a pas eu d'effet important sur la région de Québec, un champ de bataille électoral important.

Si l'élection s'était tenue aujourd'hui, les libéraux recueilleraient l'appui de 39% des résidants de la région, contre 32% pour le Parti québécois et 19% pour la Coalition avenir Québec après répartition des indécis, selon le coup de sonde Léger-FM93.

Il s'agit d'une baisse importante pour les troupes de François Legault au profit de celles de Philippe Couillard. Le PQ, pour sa part, ne semble pas profiter d'un «effet PKP». L'étude a été effectuée mardi et mercredi, soit deux jours après l'entrée en politique de M. Péladeau. 

La section régionale du dernier sondage national de Léger - effectué il y a deux semaines - donnait respectivement 32%, 31% et 24% au PLQ, au PQ et à la CAQ. 

«Il y a plusieurs phénomènes derrière ça. Il y a le «Anybody But Parti québécois» et il y a le fait aussi que la campagne porte exclusivement sur la souveraineté, ce qui n'est pas très populaire à Québec», a expliqué Christian Bourque de la firme Léger, sur les ondes du FM93.

La CAQ est le grand perdant de la polarisation du débat. «Il y a des [électeurs caquistes] qui se demandent s'ils sont dans le bon véhicule pour livrer leur message lors de la prochaine élection», a continué M. Bourque.

François Legault assure ne pas être découragé par ces résultats. Le chef caquiste a formulé hier matin ses propositions pour la région, qui ont donc peu été prises en compte par le coup de sonde.

«C'est certain que quand on commence à parler de référendum, il y en a certains qui reviennent dans leurs vieilles habitudes», a-t-il fait valoir ce matin. «La campagne est encore très jeune. Très très jeune.»