François Legault remet au goût du jour un autre engagement de la campagne électorale de 2012 en promettant d'éliminer les agences de santé et de services sociaux qu'il considère comme une couche de bureaucratie «inutile».

Il écorche du même coup la recrue libérale, le Dr Gaétan Barette, affirmant que ce dernier croit aussi en l'élimination de cette structure, mais qu'il est maintenant muselé aux côtés de Philippe Couillard.

«Ce n'est pas des médecins dont on a besoin pour diriger, mais des gestionnaires», a-t-il ajouté lançant une flèche supplémentaire à l'ex-caquiste.

Après les commissions scolaires, François Legault réitère son désir de voir disparaître les agences de santé et de services sociaux, au nombre de dix-huit et réparties aux quatre coins de la province.

«Il y a des cas ridicules avec une agence pour un hôpital. Dans Lanaudière, l'agence en gère deux!», a-t-il lancé en qualifiant le réseau actuel de «monstre» où règne le «gaspillage».

À l'occasion de dévoilement des détails de son plan, jeudi matin à Montréal, le chef caquiste a martelé que cette mesure permettrait à un gouvernement caquiste d'atteindre l'équilibre budgétaire dès l'an prochain et lui donnerait la latitude nécessaire pour réduire de 1000 $ le fardeau fiscal des familles de la classe moyenne.

En début de semaine, les libéraux promettaient, de leur côté, d'exiger des agences de santé et de services sociaux une réduction de leur bureaucratie à hauteur de 10% sur trois ans.

Pour la CAQ, il faut aller plus loin, mais le parti estime qu'il y a une exception: la région montréalaise. On doit y garder une structure souple de coordination en raison du grand nombre d'établissements que compte le territoire, affirme la Coalition.

La CAQ a indiqué qu'environ 46 000 employés sur 248 000 travaillent dans l'administration dans le réseau de santé, soit un ratio de presque un sur cinq. M. Legault juge donc le système «lourd» et «inefficace».

François Legault a précisé que son plan ne prévoit aucune perte d'emploi. Il compte plutôt profiter des départs à la retraite pour ne pas remplacer ceux qui quittent dans les services administratifs, tout en augmentant le nombre de personnes qui donnent des services à la population.