Une vidéo de Pauline Marois placée sur le réseau YouTube il y a plus d'un an suscite ces jours-ci des commentaires élogieux à l'endroit de l'auteur présumé de l'attentat du Métropolis, Richard Henry Bain.

« Je suis déçu que Bain ait raté son coup... Vous savez ce qu'on dit : meilleure chance la prochaine fois! », écrit, en anglais, un utilisateur du site Web. « Mr. BAIN!!!!!!! », écrit encore un internaute, tandis qu'un autre demande « s'il est possible d'engager des tireurs d'élite ».

L'extrait qui provoque ces réactions est daté du 30 mars 2013, et il est tiré du réseau canadien CTV. À l'écran, Pauline Marois explique, en anglais, que les anglophones « devraient choisir le Parti québécois » s'ils souhaitent « un parti qui a été très ouvert » et qui « a respecté la communauté anglophone ». 

L'extrait a été vu près de 15 000 fois, mais aucun commentaire n'y avait été ajouté depuis des mois. Jusqu'à ce qu'un internaute prenne la défense de la chef du Parti québécois, lundi. Depuis, les propos haineux se multiplient. Et ils sont pris au sérieux par la Sûreté du Québec, qui a ouvert une enquête quand La Presse l'a mis au fait de la situation.  

« Les policiers rappellent à la population que de proférer des menaces, peu importe leur intention, même sur Internet, constitue un acte criminel », insiste Claude Denis, de la Sûreté du Québec. « Tout propos haineux fera l'objet d'une enquête et son auteur sera retrouvé », ajoute-t-il, non sans mentionner que ces commentaires hargneux ne sont pas les premiers à être rapportés depuis le début de la campagne électorale. 

L'attentat de la soirée électorale du 4 septembre 2012, qui a fait un mort et un blessé grave, a ébranlé les policiers de la Sûreté du Québec, qui ont choisi de multiplier par trois les effectifs prévus pour les campagnes antérieures.