Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, promet de créer plus de 210 000 emplois dans les quatre années qui suivraient la mise en place de son Projet Saint-Laurent, le coeur de son plan économique.

Environ 50 000 de ces emplois seront directement attribuables au programme économique de la CAQ. Le reste provient de la croissance normale de l'emploi, selon le parti.

Toutefois, certains crédits d'impôts - dont celui profitant aux entreprises en multimédia - seront abolis pour financer le programme. Le crédit d'impôt sur les affaires électroniques sera aussi réduit.

«On ne peut pas continuer à laisser une industrie sur le respirateur artificiel pour toujours, a-t-il expliqué. Le chef caquiste a besoin de cet argent pour financer sa stratégie économique tout en atteignant le déficit zéro. 

Le chef caquiste s'est dit conscient qu'il ne fera pas l'unanimité avec ces mesures.

«C'est certain que je vais commencer à recevoir des courriels suite à l'annonce», a-t-il dit. «Les gens qui vont être déçu, c'est peut-être les gens du multimédia. Les CGI de ce monde.» 

Des grappes d'innovation 

M. Legault a pris l'engagement de créer plus de 200 000 emplois en annonçant officiellement son Projet Saint-Laurent, une stratégie de développement économique basée sur des investissements publics de 2 milliards de dollars.

Elle consiste à installer des parcs technologiques sur d'anciennes zones industrielles désaffectées le long du Saint-Laurent, afin d'y installer des entreprises d'innovatrices.

«Avec nos 20 zones d'innovation, on va créer une grande technopole, surtout étalée entre Québec, Trois-Rivières et Montréal, mais comprenant aussi l'Estrie à cause de l'Université de Sherbrooke», a expliqué M. Legault.

La collaboration entre universités et entreprises privées est d'ailleurs l'une des clés de voute du Projet Saint-Laurent. Stéphane Le Bouyonnec, le lieutenant de François Legault en matière de développement économique, les a d'ailleurs comparé à un «un vieux couple qui fait chambre à part» et qui «ne fait pas des enfants forts».

Ces entreprises seraient regroupées en «clusters», des grappes qui permettent le partage de ressources. Des crédits d'impôt permettraient d'attirer et de concentrer les entreprises dans les villes de la vallée du Saint-Laurent.

Investissement Québec aurait le mandat de démarcher des entreprises internationales pour qu'elle établisse des locaux dans la «Vallée de l'innovation». Ils pourront offrir «pas juste des crédits d'impôt», mais aussi un ensemble complet. «On a un terrain pour vous, on a des avantages, on a du financement direct», a-t-il dit. Il faut «être compétitif» avec les autres zones d'innovation en Amérique du Nord, a ajouté M. Legault.

Au total, les zones d'innovation généreront des investissements de 16 milliards, selon la CAQ.