Il y a un mois, elle sollicitait l'appui des militants péquistes de Taillon pour porter les couleurs du PQ aux prochaines élections. Aujourd'hui, Marie Malavoy annonce qu'elle ne sera pas candidate aux élections du 7 avril.

Mme Malavoy, ministre de l'Éducation du gouvernement Marois, représentait la circonscription de Taillon depuis une élection complémentaire en juillet 2006. Taillon un bastion péquiste - c'était l'ancienne circonscription de René Lévesque -, avait été laissé vacante par Pauline Marois, qui avait quitté la politique après sa défaite aux mains d'André Boisclair à la course à la direction de 2005.

Mme Malavoy avait été élue une première fois, dans Sherbrooke, aux élections de septembre 1994, sous Jacques Parizeau. Elle avait été nommée ministre de la Culture. Elle avait dû démissionner deux mois plus tard, en novembre; il était devenu public qu'elle avait voté illégalement au référendum de 1980 - d'origine française elle n'était pas citoyenne canadienne -.

Le PQ annoncera vendredi son nouveau candidat dans Taillon. Une rumeur avait envoyé le président de l'Agence métropolitaine des transports, Nicolas Girard, dans cette circonscription. Or, on indique que M. Girard ne sera pas candidat.

Une «amie» quitte Marois

Pauline Marois a salué le départ de son «amie», qui a été élue pour la première fois en 1994. «Marie était déjà en réflexion depuis un certain temps. Quand elle a évalué qu'il pourrait y avoir une candidate de grande qualité pour prendre la relève, elle a pris la décision dont elle vous a fait part», a raconté la chef du Parti québécois (PQ), avant de visiter une résidence pour personnes âgées dans la circonscription de Laporte, sur la Rive-Sud.

«Je veux témoigner de la grande qualité de l'engagement de Marie Malavoy. Je le fais avec beaucoup d'émotion. C'est une amie, c'est une femme pour laquelle j'ai un très grand respect.»

«Marie ne quitte pas le parti, elle m'a offert de continuer de travailler à nos côtés et de militer pour ce qui l'a toujours motivée à participer au Parti québécois, l'avenir du Québec et la souveraineté», a ajouté Mme Marois. 

- Avec Paul Journet