Le PLQ a fait mentir les sondages, estime le ministre des Transports Pierre Moreau qui s'interroge sur la crédibilité des maisons de sondages ayant donné son parti troisième derrière le PQ et la CAQ à la fin de la campagne électorale. Le PLQ formera plutôt l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

«J'ai trouvé que ça relevait presque de l'acharnement de nous dire que nous étions en péril. Ce qui est en péril aujourd'hui, c'est la crédibilité des maisons de sondage», dit Pierre Moreau, qui n'a jamais douté de sa réélection dans la circonscription de Châteauguay. «Au fil de la campagne, le vote libéral se raffermissait dans ma circonscription, dit-il. C'est dommage car j'avais l'impression que les sondeurs voulaient faire du spin pour un parti. On nous a mis 3e alors que ma majorité a été augmentée par cinq fois par rapport à 2008.»

«Les Québécois nous disent que l'option libéral est encore extrêmement valide, alors que tous les sondages nous mettaient en troisième position, dit Pierre Moreau. Les Québécois nous demandent d'être extrêmement vigilants sur l'orientation que le gouvernement voudra donner au Québec. C'est un signal très clair à Mme Marois que les Québécois ne souhaitent pas vivre les moments de division qu'elle veut nous imposer.»

Pressenti comme futur chef du PLQ advenant le départ de Jean Charest, Pierre Moreau souhaite que M. Charest reste à la tête du PLQ malgré sa défaite dans la circonscription de Sherbrooke. «Mes pensées vont avec M. Charest et sa famille, dit M. Moreau. M. Charest est un grand chef politique qui a mené le PLQ à quatre élections dont trois majorités. Il est à la base de mon implication politique. Je suis triste de sa défaite dans Sherbrooke, mais je souhaite qu'il demeure avec nous.»