Les étudiants surveilleront étroitement Pauline Marois et son équipe afin de s'assurer qu'ils respecteront ses engagements électoraux, a déclaré Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

«Il va falloir mettre de la pression pour ne pas que le PQ se défile devant ses promesses», a-t-elle affirmé au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse, vers 22h.

Cette «pression» peut prendre plusieurs formes, selon elle. «Ça peut être des manifestations, ça peut être des actions», a-t-elle affirmé.

Même discours du côté de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE). La porte-parole de l'organisation, Jeanne Reynolds, s'avoue méfiante.

«Par le passé, on a rarement eu des cadeaux. Il faut faire pression sur les élus», a-t-elle fait valoir.

Toutefois, la chute du gouvernement Charest est une bonne nouvelle pour la leader étudiante.

«On n'est pas déçus que le PLQ ne reforme pas le gouvernement, a-t-elle avoué. Mais en même temps, on ne s'est jamais attaqué à des indvidus ou à des partis, on s'attaque à des idées.»

Sa collègue, Martine Desjardins, s'est elle aussi dite satisfaite de la défaite des libéraux.

La FEUQ appelait ses membres et les autres étudiants à choisir n'importe quel parti sauf le PLQ et la CAQ. La CLASSE, de son côté, n'a émise aucune consigne de vote.

Quant à l'élection de Léo Bureau-Blouin, ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), les deux jeunes femmes ne croient pas qu'il pourra servir de courroie de transmission entre le mouvement étudiant et le caucus péquiste.

«On ne va pas compter là-dessus pour faire passer nos messages, on va le faire par nous même», a-t-elle promis, tenant tout de même à souligner le caractère historique de l'élection du «plus jeune député de l'Assemblée nationale».