En ce jour de vote, le Parti libéral du Québec a de nouveau porté plainte à la Sûreté du Québec contre ce qu'il considère comme des appels frauduleux. Ceux-ci tenteraient d'induire les électeurs libéraux en erreur en les envoyant au mauvais bureau de vote.

Le parti avait également porté plainte hier au sujet d'appels robotisés frauduleux, parfois connus sous le nom de robocalls.

Michel Rochette, directeur des communications du PLQ, affirme que de tels appels, similaires à ceux mis au jour aux dernières élections fédérales, ont été faits chez des électeurs dans les circonscriptions de Lapinière (Montérégie), Anjou-Louis-Riel (Montréal) et Jean-Talon (Québec).

«Les gens qui nous ont appelés on dit qu'un message enregistré leur avait indiqué un changement de lieu de leur bureau de scrutin», explique M. Rochette.

Il craint que ces appels induisent des électeurs en erreur, les envoie au mauvais endroit pour voter et, au final, les empêche d'exercer leur droit de vote.

«Ce qui est inquiétant, c'est qu'avec ce système, en un coup de doigt, on peut faire des milliers d'appels», déplore-t-il.

Peu de gens ont le matériel nécessaire ou le réflexe d'enregistrer ces appels. Par contre, plusieurs ont pu noter le numéro de téléphone d'origine grâce à leur afficheur.

Sur Twitter, M. Rochette a publié le 418-478-1711 comme numéro d'origine des appels.

Il affirme que des recherches ont permis d'établir que ce numéro était attribué à un abonné de l'entreprise torontoise Fibernetics.

Quand on le compose, personne ne répond.

Le parti a ainsi porté plainte à la SQ, qui a ouvert une enquête.

«Il doit bien y avoir moyen de remonter à la source», croit M. Rochette.

Il affirme que les citoyens qui ont alerté le parti au sujet de ces appels robotisés sont de «bons samaritains ou des militants libéraux».

À sa connaissance, c'est la première fois qu'on observe ce type d'appel pendant des élections au Québec.

Il affirme aussi que de nouveaux appels visant le même objectif, mais faits par de vraies personnes, lui ont été signalés à Laval.

«Ce sont des gens qui appellent et demandent de façon plutôt agressive de voter pour le Parti libéral, le but étant de ne pas donner le goût de voter pour nous», dit Michel Rochette.

Des appels de même nature avaient été signalés au cours du week-end.