Même si la bataille pour la seule circonscription à leur portée s'annonce féroce, les militants d'Option nationale ont terminé leur première campagne électorale avec le sourire, en fin de semaine, au cours d'un grand rassemblement à Montréal.

Pendant quelques heures, 400 indépendantistes ont écouté des artistes et des responsables politiques venus faire l'apologie de leur parti et pourfendre le vote stratégique.

«Nous avons gagné la bataille de la crédibilité, de la cohérence et de la détermination», a affirmé le vice-président d'Option nationale (ON), Denis Monière, devant la foule de militants, selon Radio-Canada. La «pertinence politique» de la petite formation n'est plus à démontrer, a-t-il ajouté, peu importe les résultats du scrutin.

Absent de taille

Mais il y avait un absent de taille. Le chef de la formation politique, Jean-Martin Aussant, avait préféré rester dans sa propre circonscription afin de poursuivre ses efforts électoraux. Porte-à-porte, appels téléphoniques et distribution de dépliants: ON met le paquet pour tenter de convaincre les électeurs de Nicolet-Bécancour d'envoyer à nouveau son chef à l'Assemblée nationale.

Le parti utilise notamment le statut du politicien au sein de son parti pour promouvoir sa candidature.

«Les chefs de parti ont davantage de couverture en général et peuvent aussi poser plus de questions à l'Assemblée nationale, a fait valoir le député sortant dans un communiqué. J'entends bien profiter de cette position pour voir aux intérêts de Nicolet-Bécancour.»

Les militants s'accrochent à un sondage interne diffusé publiquement par le parti qui donne une courte avance de trois points à M. Aussant dans sa circonscription. Le sondage ne compte toutefois que 305 répondants et comporte une imposante marge d'erreur de 5,6%.

«Option nationale et la CAQ sont pratiquement nez à nez, loin devant les autres choix. Il faudra travailler d'arrache-pied jusqu'à la fin pour l'emporter et c'est bien ce que nous comptons faire», a fait valoir Jean-Martin Aussant dans un communiqué.