Au moment où la communauté anglophone s'inquiète de sa promesse d'adopter une «nouvelle loi 101», Pauline Marois s'engage à respecter ses droits et à soutenir ses institutions d'enseignement.

Un gouvernement péquiste étendrait l'application de la loi 101 aux cégeps et aux centres de formation professionnelle. Les francophones et les allophones ne pourraient plus fréquenter les établissements anglophones.

Lors de son passage dans un marché public de Châteauguay, Pauline Marois a croisé un représentant de la commission scolaire New Frontiers qui lui a reproché ses intentions. Questionnée en conférence de presse, la chef péquiste a reconnu que les anglophones «craignent qu'il y ait moins de personnes qui fréquentent les cours». Mais si elle est élue, elle entend «aider les commissions scolaires anglophones ou les centres de formation professionnelle à mieux servir la communauté anglophone». «En ce sens-là, on ne les lâchera pas», a-t-elle lancé.

Elle a fait valoir qu'au moment où elle était ministre de l'Éducation, elle a «redonné à la communauté anglophone le contrôle complet de leurs institutions par l'implantation des commissions scolaires linguistiques». Elle a obtenu un amendement constitutionnel afin de pouvoir adopter cette mesure. «S'il y en a une qui a respecté la communauté anglophone, c'est bien moi», a-t-elle insisté. «Je vais continuer comme ça dans le futur en respectant les droits de la minorité anglo-québécoise.»

Petite manif contre le renforcement de la loi 101

Une trentaine de personnes ont pris part samedi après-midi à une marche de protestation dans les rues de la métropole pour dénoncer l'intention du Parti québécois, s'il est porté au pouvoir, de renforcer la Loi 101.

En milieu de parcours, ils n'étaient plus qu'une quinzaine de manifestants à battre le pavé.

L'invitation à manifester a été lancée sur le réseau Facebook.

- Avec la Presse Canadienne