Le système de transports en commun entre la métropole et ses banlieues n'est pas encore assez développé pour imposer un péage à ceux qui choisissent d'arriver sur l'île de Montréal dans leur propre véhicule, selon Québec solidaire (QS).

«Pour le moment», le parti de gauche est donc opposé à l'instauration de péages, notamment sur le pont Champlain, a annoncé mardi Françoise David, co-chef de QS. Elle annonçait la section montréalaise de sa plateforme électorale dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne.

«Mais si, rêvons un peu, on avait un pont Champlain avec une offre substantielle de transport en commun», la donne changerait, a expliqué Mme David. Si «l'offre est là» et que les habitants des banlieues «décident encore d'utiliser leur voiture, ce n'est pas impensable qu'à QS on dise: vous venez de faire le choix du moyen le plus polluant, vous allez le compenser par un péage.»

En octobre dernier, Ottawa a annoncé que le nouveau pont Champlain serait construit en PPP (partenariat public-privé) et devrait ouvrir en 2021 au plus tard. L'investissement pourrait friser les 2 milliards de dollars et Ottawa souhaite confier à Québec la responsabilité du pont pour une somme symbolique une fois la construction terminée.

De façon plus générale, Québec solidaire prévoit aussi lutter contre l'étalement urbain et milite pour un échangeur Turcot de taille réduite, avec davantage de couloirs réservés au transport en commun.

QS optimiste

Par ailleurs, La Presse a appris que l'organisation de Québec solidaire se considère au coude à coude avec le Parti québécois dans deux circonscriptions de l'est de Montréal.

Selon des coups de sonde effectués par téléphone, et dont La Presse a pu consulter les résultats, les troupes d'Amir Khadir et de Françoise David pourraient être en mesure de mettre la main sur les circonscriptions de Sainte-Marie-Saint-Jacques et d'Hochelaga-Masionneuve.

QS serait à égalité avec les candidats péquistes dans ces circonscriptions. Toutes deux votent pour le Parti québécois depuis leur création en 1989.

Il s'agit de données internes récoltées par des employés et des bénévoles.