L'appui de Jacques Parizeau au chef d'Option nationale Jean-Martin Aussant, dans Nicolet-Bécancour, a embarrassé la caravane péquiste ce weekend. Son ancien conseiller, Jean-François Lisée, candidat péquiste dans Rosemont, lui a fait un reproche à mots couverts dimanche.

«Je respecte M. Parizeau, mais je pense que ce serait mieux que l'on tire tous dans la même direction», a-t-il affirmé aux journalistes. «Jean-Martin Aussant, j'aimerais ça le voir à l'Assemblée nationale, mais si le fait qu'il soit là, il manque (au Parti québécois) un comté pour empêcher Jean Charest ou François Legault d'être au gouvernement, on va tous être très malheureux, et lui aussi.» Il dit avoir «peur» qu'en raison d'une division du vote souverainiste, le pouvoir échappe au Parti québécois. Il souhaite le ralliement de tous les souverainistes au PQ.

De son côté, la chef Pauline Marois multiplie les appels pour que les électeurs portent au pouvoir un gouvernement majoritaire du PQ. «C'est une crainte que doivent avoir les citoyens qu'il y ait un gouvernement minoritaire», a-t-elle soutenu. Cela empêcherait un gouvernement péquiste d'adopter des «politiques progressistes et audacieuses». Elle a esquivé les questions lui demandant si l'élection d'un gouvernement péquiste minoritaire reléguerait aux calendes grecques un référendum sur la souveraineté. «La seule chose que je peux dire, c'est que je vais accepter la décision de la population», a-t-elle répondu.

Croisé dans Rosemont, François Saillant, candidat de Québec solidaire, a souligné que son «scénario idéal» est que le PQ soit élu minoritaire et que Québec solidaire, par la voix de quelques députés, détienne la balance du pouvoir.