L'élection d'un gouvernement libéral permettra de maintenir une «stabilité politique» qui permettra d'affronter l'incertitude économique, a affirmé Jean Charest, dimanche matin. Mais il n'a pas été jusqu'à dire que ses adversaires représentent une menace pour le commerce.

Le chef libéral a fait campagne en Outaouais pour la première fois depuis le déclenchement des élections, ce matin. Un passage remarqué dans cette région considérée comme un château fort de son parti.

À l'aube de la dernière semaine de la campagne, qui débute demain, le chef libéral s'est déclaré «en grande forme», «serein» et «confiant». Et il a donné un aperçu du message qu'il compte marteler d'ici le jour du scrutin.

«Nous allons aller vers les Québécois pour parler du choix du 4 septembre comme étant un choix qui touche très directement leur quotidien: l'emploi, l'économie et la stabilité politique, a-t-il dit. C'est de ça dont il s'agit. C'est ce que mon équipe et moi, nous offrons.»

Le chef libéral met ses adversaires Pauline Marois et François Legault dans le même panier depuis quelques jours, les décrivant comme des souverainistes qui entraîneront le «chaos» au Québec.

Mais invité à préciser de quelle manière ses rivaux menacent les transferts fédéraux et le commerce extérieur, M. Charest a simplement indiqué qu'il ne voit rien de positif dans leurs projets. Il n'a pas été jusqu'à dire qu'ils «menacent» l'économie.

«Je ne vois pas d'impacts positifs, a-t-il dit. Tout ce que je vois, c'est de la chicane de la part de M. Legault et de Mme Marois dans nos relations avec les autres. Je ne vois pas comment ça peut avoir un impact positif.»

Le tour du Québec compromis?

Un sondage paru samedi situait le Parti libéral au troisième rang dans les intentions de vote (27%), un point derrière la Coalition avenir Québec (28%) et six derrière le Parti québécois (33%).

Ce résultat a soulevé des questions sur le passage de Jean Charest dans des circonscriptions traditionnellement acquises aux libéraux depuis quelques jours. Il a notamment visité Nelligan, dans l'Ouest-de-l'Île de Montréal, ainsi que Hull et Papineau, en Outaouais.

Est-ce un signe qu'il tente de sauver les meubles? Pas du tout, répond le premier ministre sortant.

«Il faut aussi être présent dans chacune des régions, a-t-il dit. Si vous faites la liste des endroits, on va dans beaucoup de circonscriptions qui ne sont pas libérales que nous voulons gagner, et que nous travaillons très fort pour gagner.»

N'empêche, M. Charest a laissé entendre qu'il pourrait renoncer à faire campagne dans chaque région du Québec, ce qu'il avait pourtant affirmé sans équivoque pas plus tard que vendredi.

«Le temps, c'est la denrée la plus rare d'une campagne électorale, a-t-il déclaré. Nous allons faire tous les efforts pour aller dans le plus d'endroits possible.»

Vendredi, il avait déclaré: «J'aurai l'occasion de faire campagne dans toutes les régions du Québec. Ne vous inquiétez pas, on va vous faire voyager.»

Culture

Le chef libéral a profité de son passage à Gatineau pour promettre 50 millions pour améliorer l'offre culturelle dans les différentes régions du Québec. Le plan viserait à aider les créateurs qui produisent des émissions et des sites web pour les jeunes.  

Un gouvernement libéral créerait aussi un programme d'aide aux distributeurs de films québécois, ce qui faciliterait la diffusion de ces oeuvres dans les cinémas.