Pour la deuxième fois, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) refuse d'appuyer le Parti québécois en campagne électorale. Et Pauline Marois assure ne pas s'en inquiéter.

«Je ne suis pas déçue. Je n'ai pas demandé l'appui [de la FTQ]. Je demande l'appui de tous ceux et celles qui ont à coeur l'avenir du Québec, qui veulent un gouvernement plus responsable qui va proposer des politiques sociales audacieuses et qui va répondre aux besoins des citoyens, et cela, peu importe dans quel syndicat [ils] oeuvrent, et qu'ils soient syndiqués ou pas», a-t-elle dit.

La FTQ éprouve-t-elle un malaise envers le PQ? «Je ne l'évalue pas comme cela, dit Mme Marois. Les personnes qui oeuvrent dans les syndicats ou qui sont syndiqués sont souvent sensibles aux politiques sociales. Et s'il y a un parti qui a été au rendez-vous, c'est un gouvernement du Parti québécois. Et nous le serons.»

Dans un communiqué publié aujourd'hui, la FTQ a appelé ses membres à «juger au mérite» les partis politiques. La décision de n'appuyer aucun parti a été prise après «quelques heures» de discussion en congrès général extraordinaire, hier, à Laval.

La FTQ, le plus grand syndicat au Québec, exhorte néanmoins ses 600 000 membres à «s'impliquer activement dans les élections» et à examiner quelques thèmes particuliers des plateformes. Certains sont des thèmes sur lesquels mise le PQ, comme la «défense de l'identité québécoise» ou la «tarification des services publics et le financement des universités». Mme Marois promet notamment d'annuler la hausse des droits de scolarité et d'abroger la loi spéciale. Le président de la FTQ, Michel Arsenault, avait dénoncé en mai cette loi «guidée par la colère et la hargne».

Le dernier appui de la FTQ au PQ remonte à 2007. Le syndicat s'était abstenu en 2003 et en 2008. Il avait toutefois appuyé le Bloc québécois aux dernières élections fédérales, en 2011.